Titre de l'ouvrage : La
Compagnie noire (The Black company)
Sous titre : Vol.
1
Auteur (s) : Glen
Cook
Éditeur : 1984,
L’Atalante, 1998
Nombre de pages : 356
pages
Mots clés : mercenaire,
Magie Bien/mal
Genre littéraire : Dark
fantasy
Présentation de l'ouvrage :
La compagnie noire est une famille. Une
famille de soudards, de tueurs sans merci, obéissant uniquement à
leur capitaine. Une famille dont fait partie la mort. La compagnie noire, une
troupe de mercenaires dont on est fier de faire partie. L’élite des
guerriers, pour ce qui est du combat. Pour le reste, ce n’est pas vraiment
ça. Viol, meurtre, traîtrise… le but est de vaincre, non de
mourir. La compagnie noire a des siècles d’existence, parcourant
de contrat en contrat les guerres, les massacres, les soulèvements, les
coups de force. Mais il n’y a pas de lâche chez eux. Lorsque l’on
demande à faire partie d’elle, le passé est oublié,
et seule compte la fraternité de la famille. Si il n’y a qu’une
notion à se rappeler à son sujet c’est celle-là.
Dans cette famille, on trouve le médecin, Toubib. Il est celui qui soigne,
mais qui combat aussi. Plus important, il est l’annaliste de la compagnie.
Enfin le dernier en date. Il consigne les faits et gestes de chacun, mémoire
de chaque homme, de chaque bataille. C’est lui qui va nous relater ce
passage de leur histoire.
Toubib est le médecin de campagne, Qu’un œil, Tam tam, Gobelin
et Silence sont les mages qui protègent la compagnie, quatre personnalités
qui ne font pas tache parmi ces tueurs. Qu’un-œil et Gobelin passent
leur temps en défis de magie, un des seuls « amusements »
des hommes de la compagnie, avec le Tonk, un jeu de cartes dont on trouve les
règles sur le site de la Baltimore
science fiction society. Silence, comme son nom l’indique ne dit rien,
ne se mêlant à la vie de la compagnie que pour le combat, Tam-tam
est le frère de Qu’un-œil, et son nom vient du petit tambour
qui l’accompagne toujours, dans sa magie ou dans ses discours. Je ne ferai
pas la description des personnages de la troupe, tous ayant leur importance,
comme Elmo le lieutenant, Corbeau, dernièrement recruté, ou Chérie,
une petite fille sauvée par Corbeau et le Toubib… ben quoi, ils
ont un cœur, même s’il faut creuser profond pour le trouver.
A cette époque, la compagnie est en contrat avec le syndic d’une
ville en plein chaos. Un contrat auquel il va être mis fin faute d’employeur.
De cette situation, ils se retrouveront engagés au service d’un
certain Volesprit (Déjà, avec un nom pareil, et dans un monde
où la magie existe, ils auraient pu se méfier, quoi…), et
partiront pour un autre continent, où la guerre fait rage entre une gouvernante
appelée la Dame, appuyée de dix puissants guerriers mages, les
Asservis. Volesprit est l’un d’eux, créature qui s’exprime
avec de nombreuses voix différentes. Il est de notoriété
publique que ce camp est celui du mal. Mais cela n’est pas un problème
pour la compagnie noire. Elle ne se bat pas pour une idéologie, mais
pour la famille et l’argent. Les opposants sont les gentils, une armée
innombrable menée par le Cercle, qui veut destituer la méchante
Dame. Ca paraît simple, mais c' en est très, très loin.
Du sang de la chique et du mollard… Bon ça fait un peu bourrin,
comme début de critique, mais pour une fois que l’on a la vie d’une
troupe de mercenaire en live, sans fioriture, j’en profite. Ce récit
est un vrai plaisir. Pas de grande démonstration de bien ou de mal. La
guerre dans tout son ordinaire. Les raisons ? Pas de raison d’y réfléchir
sauf pour sauver sa peau. Le bien et le mal, c’est l’histoire qui
en décidera. Ce qui importe dans la compagnie, c’est d’avoir
sa place dans l’histoire de la compagnie. Le reste, c’est de la
politique. Simple.
Mélange d’ambiance typiquement moyenâgeuse, et de fantasy
avec une débauche de magie, toutes plus différentes les unes que
les autres, l’ambiance est noireà souhait.
Le personnage du Toubib, central par son rôle d’annaliste et de
rapporteur le devient aussi, beaucoup trop à son goût d’ailleurs
dans la guerre qui se déroule. Et pour finir, un combat qui ramène
au rang de bataille de récréation les finales de David
Gemmel dans Druss, qui était déjà pas mal caustotte.
Il y a six autres volumes qui suivent. Dites, Madame l’Atlante, vous
pourriez pas les faire moins chers vos livres, même s’ils sont beaux
tout plein. Ha oui, la traduction est de Patrick Couton, le même qui traduit
Les annales du Disque - monde,
de Terry Pratchett. Qualité assurée.
Prix : Atalante
: 15,20 € ; J’ai lu 7,20 €
Avis personnel :
Auteur du résumé : Dilvich