Titre de l'ouvrage : Confessions
d’un automate mangeur d’opium
Sous titre :
Auteur (s) : Fabrice
Colin et Mathieu Gaborit
Éditeur : 1999;
Le Serpent à plumes – Motifs, 2003
Nombre de pages : 425
pages
Mots clés : Steampunk,
automates, robots, intelligence artificielle, immortalité
Genre littéraire : SF,
Steampunk
Présentation de l'ouvrage :
Résumé :
Paris, 1899. L’Ether est l’énergie qui a
fait faire un bond de géant à l’industrie. Elle a permis
de créer
des véhicules volants qui parcourent les cieux du monde entier ainsi
que toutes sortes d’inventions fabuleuses. L’une d’elles
sont les automates, des robots au service des hommes.
À Paris, cette
année-là, se tient l’Exposition
Universelle. C’est dans une ambiance de fête et de lumière
que Margo, comédienne, interprète talentueuse de Juliette, dans
Roméo et Juliette, et son frère, Théo, psychiatre atypique,
ne suivant pas la pensée médicale du moment, se retrouvent pris
dans une étrange affaire.
Une ex-maîtresse de Margo a été assassinée
de façon
mystérieuse. Un robot serait mêlé à l’affaire.
Cela intéresse Théo, qui travaille plus particulièrement
sur les effets secondaires de l’Ether sur l’homme.
Avis :
Du steampunk. Je vais m’essayer à une définition
la plus simple possible. Vous prenez une ambiance 1800/1900, et vous chamboulez
tout à coup
de progrès technologiques en avance sur leur temps, de pouvoirs mentaux,
de fantastique pourquoi pas, mais toujours en gardant l’ambiance de ces
années. C’est de l’uchronie, mais spécifique. Je
ferai bientôt le résumé de Pandemonium de
Johan Heliot,
un hommage à Vidocq, et qui se passe en 1832, mêlant histoire
et fantastique.
Bon, maintenant, notre automate drogué. En fait, c’est
un polar. Mais bon, les polars, on peut les situer à n’importe
quelle époque,
dans n’importe quel genre :-) .
Comme j’apprécie beaucoup
l’uchronie (d’ailleurs
si quelqu’un pouvait me vendre les Aventures uchroniques
d'Oswald Bastable de Michael Moorcock, chez Opta, je suis preneur
ayant fait la bêtise de le prêter L ), cette lecture fut
un plaisir. L’écriture est vraiment sympathique, et l’on
se sent tour à tour portant un haut-de-forme, médecin en psychiatrie
des débuts (a-t-elle progressé ?), volant au-dessus d’un
Paris aussi effrayant que magnifique… robot perdu dans les méandres
de l’esprit humain.
L’intrigue tient la route, même si le côté descriptif
de l époque est très présent… ce qui est peut-être
le plus important dans ce genre de livre. Mais pas de panique, ce n’est
pas du Zola ;-) . On essaie de faire la différence entre ce qui
pourrait être historiquement réel et ce qui est du ressort de
l’uchronie. Ce qui n’empêche donc pas une enquête rythmée,
avec des personnages aux contrastes bien marquée, entre Margo et Théo,
par exemple. Et diverses réflexions philosophiques sur la pensée
humaine.
Je n’ai pas été assez connaisseur, ou fin
lecteur, pour voir où chaque écrivain a laissé sa patte
personnelle. Ou bien, ils ont parfaitement réussi à former un
gestalt (pour les « non initiés », une entité unique
faite de plusieurs entités… enfin j’espère ;-)
).
À savourer, donc.
Illustrateurs : Karen Petrossian,
Olivier Mazaud, Bernard Perchey
Prix : 8,00
€
Avis personnel :
Auteur du résumé : Dilvich