Titre de l'ouvrage : Musiques
de la frontière
Sous titre : Le
Dit de Frontier I
Auteur (s) : Léa
Silhol
Éditeur : Oxymore – moirages,
2004
Nombre de pages : 313
pages
Mots clés : fée,
magie, glamour
Genre littéraire : Fantasy
urbaine, cyberpunk
Présentation de l'ouvrage :
Résumé :
Nous sommes au début des années 2000. Au fond des centres, des
enfants anormaux sont entassés, parqués et surveillés.
Leur faute : être des changelings, des enfants fées, ou en
tout cas, suspectés de l’être. Il n’ y a pas d’autre
explication à leur existence. Des gens normaux ne peuvent avoir donné naissance à de
pareils monstres aux pouvoirs si effrayants.
Certains se sont enfuis. Ont grandi.
Ces enfants perdus, sans terre ni asile, se sont regroupés, et sillonnent
nos villes, le couteau à la
main, le pistolet gravé d’incantations passé à la
ceinture. Le Glamour, leur magie qui les rend si différents, toujours
au bout des doigts et des lèvres. Et surtout avec cet air de ne pas
faire partie de notre monde.
Quand Shade décide de trouver un refuge à tous
ces « Changelings »,
de libérer ce qui deviendra son peuple, celui des Fay, ils seront plusieurs à le
suivre dans un chemin de violence, de combat d’où naîtra
la Ville fée, Frontier.
Ce recueil de nouvelles retrace la genèse
de cette ville, le parcours de certains de ses membres, de ses habitants les
plus frappants.
Avis :
Je n’avais pas encore lu de livre de cette auteure, à ma grande
honte. Mais j’avais lu l’interview d’elle sur Fantastinet,
lu les critiques qui avaient déjà été faites sur
ses précédents livres. Et je ne peux que rejoindre ces avis.
Léa Silhol est une poétesse doublée d’une conteuse.
J’ai été marqué à la lecture de ce recueil
comme je l’avais été avec Le Dit de la terre plate de Tanith
Lee (le maître des ténèbres, le maître de la mort,
le maître des illusions, la maîtresse des délires, les sortilèges
de la nuit), ou le Cycle de Lyonesse, de Jack Vance.
De la fantasy que l’on voudrait pouvoir se faire conter par l’écrivain,
pour voir, pour pouvoir se perdre complètement dans la personne qui
l’a fait naître. Mais avoir ce monde entre les mains, vous permet
déjà de vous y immerger, je vous le promets.
J’ai trouvé ce livre lors d’une opération faite
sur le Cyberpunk dans une petite Fnac (dont je remercie au passage la nouvelle
responsable du rayon merveilleux). La fantasy urbaine fait partie de ce style,
et même si je ne suis pas pour une démultiplication des genres,
j’aime bien cette dénomination. Elle décrit bien ce récit.
Mélange de réalité et de magie. Mélange de violence
et de douceur. Confiance et peur. Tout au long des nouvelles, deux mondes qui
malgré la peur de l’inconnu cherchent à se connaître, à se
rejoindre, à briser les murs créés par l’ignorance.
Seulement le monde des fay, s’il veut bien accepter en son sein les membres
de la réalité, garde jalousement certains de ses mystères.
Léa Silhol nous en entrouvre les portes. Et on ne peut que l’en
remercier.
Ah oui, la préface de Jess Kaan (http://perso.wanadoo.fr/jess.kaan/ ) étant
encore plus dithyrambique que mon résumé, si vous préférez
vous faire un avis objectif du livre, lisez après ;-) . Vous trouverez
aussi, à la fin du livre, une étude de Frontier par Natacha Giordano.
Le long de ces quarante pages, elle vous décortique Frontier avec précision,
presque clinique (Après un petit tour sur le glamour numérique,
Natacha Giordano peut se permettre une étude pareille, allez la découvrir
ici (http://www.oxymore.com/inter_giordano.php4)
. Pour ceux qui n’aiment pas qu’on leur montre les trucages d’un
film, ce n’est pas obligatoire, je trouve. Même s’il n’y
a aucun trucage dans l’œuvre de Léa Silhol.
Illustrateur : Amar Djouad, Frédérique Berthon
Prix : 21,30
€
Avis personnel :
Auteur du résumé : dilvich