Titre de l'ouvrage : Journal
de nuit (Ramdom acts of senseless violence)
Sous titre :
Auteur (s) : Jack
Womack
Éditeur : 1993
; Denoël Présence du futur , 1995
Nombre de pages : 332
pages
Mots clés : Cyberpunk,
politique fiction, adolescent, New York, inceste, homosexualité, pédophilie,
violence, amitié, amour, bande, racisme, drogue, famille, jalousie, folie
Genre littéraire : SF
cyberpunk
Présentation de l'ouvrage :
Une descente en enfer. Un de ceux que nous savons si bien
créer sur terre.
Nous sommes à New York, en pleine crise économique, politique.
Les présidents se font assassiner dans la plus grande indifférence,
la garde civile patrouille, des quartiers brûlent, les bandes organisées
sont toutes-puissantes.
Dans cette vie, Lola, Yz et Jude, trois jeunes filles de 12 à 14 ans
vont se rencontrer. Leur histoire sera inscrite sur un journal intime, celui
de Lola. Un journal qui sert de soupape a une violence qui va monter en puissance.
Un parcours initiatique où la jeune Lola, issue
d’une famille assez aisée, très bonne élève,
petite fille modèle, va connaître la « déchéance
» sociale, avec tout ce que cela apporte : appartement plus petit dans
un quartier moins favorisé, les parents de moins en moins présents,
de plus en plus perdus, le regard des anciennes amies, la pauvreté qui
s’installe… mais aussi une vision plus adulte, des amitiés
plus franches.
Un parcours vécu par Lola, avec sa vision claire, solide. Mais de plus
en plus aidée par Anne, son journal à qui elle raconte tout, jour
après jour. La découverte d’une sexualité qui fait
d’elle un être à part, sauf pour elle. Elle aime les femmes.
La découverte de la haine, de la violence, et du sordide. Celle aussi
d’une violence personnelle qu’elle n’accepte pas, mais qui
grandit. Et dans la ville, dans le pays, la violence grandit en même temps,
faisant le chemin côte à côte.
Un parcours fait de pertes affectives, mais aussi de gains. Un parcours vu et
écrit d’une manière froide, lucide, la plus part du temps…
mais il y a des limites à ce que peut supporter une jeune fille de 12
ans. Même l’amour peut être vicié, par la jalousie
par exemple. Encore une découverte pour Lola, qui trouvait là
son unique soutien.
L’amour, la haine, la mort, la jalousie, toute une gamme
de violences que ne peuvent contrebalancer des sentiments meilleurs. Une violence
qui va amener ses acteurs au plus profond de ce que notre société
pourrait bien nous créer.
Je ne sais pas si un ou une ado peut lire ce livre. On pourrait
dire que oui, puisque le support de l’histoire est le journal intime d’une
enfant de 12 ans, que cela raconte des amitiés d’enfants de son
âge. Que la plupart des protagonistes ne dépassent pas 15 ans.
Personnellement, oui, moi je l’aurais lu. Mais ce n’est pas évident
que tous, ou toutes puissent en sortir indemnes. Les différents sujets
traités existent à l'heure actuelle, et l’on a beau essayer
de montrer un beau monde à « notre jeunesse », ils ne sont
ni aveugles, ni sourds. Mais peut-être qu’un jeune de 12 à
20 ans ne trouvera pas ça si horrible. Peut-être que les adultes
se trompent, et qu’ils sont plus touchés par le mal qui se fait
dans notre société, et que se voir jeter à la face tout
cela provoque certains remords, que n’a pas encore la jeunesse.
Un récit sans voyeurisme, sans lamentation. Simplement
la vision d’une enfant forte et responsable d’une société
qui sombre dans la folie, et l’entraîne avec elle.
Les éditeurs américains n’ont pas
voulu éditer ce livre.
Prix : 7,64
€
Avis personnel :
Auteur du résumé : Dilvich