Titre de l'ouvrage : La Lune n'est pas pour nous
Sous titre :
Auteur (s) : Johan Heliot
Éditeur : Mnémos – Icares, 2004
Nombre de pages : 312 pages
Mots clés : uchronie, Steampunk, Guerre 39-45, extra terrestre, Allemagne, France, Lune, gestalt, symbiote, ordinateur
Genre littéraire : Science fiction
Présentation de l'ouvrage :
Résumé : Paris, 1933, Léo Malet n'est qu'un petit cambrioleur sans grande envergure. La politique ne l'intéresse pas plus que cela. Que les allemands paradent dans un Paris privé de sa Tour Eiffeil, transportée à Berlin, et que des Ishkiss, extraterrestres arrivés depuis cinquante ans sur la Lune fassent la nique à Hiltler, ne l'ennuie que peu.
Cependant, le cambriolage de ce soir va le plonger au coeur de tout ce qu'il ignorait superbement. Jusqu'à devenir un pivot de l'Histoire elle-même.
Avis :
C'est un autre auteur, rencontré sur festival de sciences fiction, à Sèvres, qui m'a parlé de ce livre. Il me l'a décrit comme étant la référence française de l' uchronie. C'est un genre que j'apprécie particulièrement, comme j'apprécie l'auteur qui me l'a conseillé, alors je n'avais pas vraiment le choix de le lire ou pas :-) . Et voilà qui est fait.
Le récit est basé, côté science fiction « pure », sur l'existence d'extraterrestres échoués sur la Lune, il y a un demi-siècle (voir La Lune seule le sait), fait qui a changé toute l'histoire de la Terre.
Puis avec la victoire des forces fascistes d'Hitler, nous voici dans une Europe plongée dans l'un des pires des cauchemars, pour, je l'espère, la majorité de nous actuellement. Une Europe fasciste.
Avec ces deux composantes, l'auteur, nous fait rencontrer, légèrement falsifiés, des personnages, des faits historiques des années 30 et 40. Il y a d'ailleurs à la fin du roman un lexique de ces personnages, qui les replace dans leur situation historique réelle. Petit détail loin d'être inutile dans une uchronie.
Comme souvent dans ce genre, ce n'est pas seulement l'histoire qui varie, mais aussi les choix technologiques. Peu d'avions dans les airs, mais des dirigeables. Une technologique à base de vapeur (l'électricité existe aussi mais moins importante) – les derniers valeureux poilus de la Guerre Totale étant montés sur chenilles, ou greffé de bras mécaniques fonctionnant à la vapeur – , mais surtout par la possibilité de lier vivant et métal.
Je regrette malgré tout le clin d'oeil fait à l' Histoire réelle, par le biais d'un livre écrit dans le livre. Cela ne m'a pas paru très utile. Mais cela n'a en rien gâché mon plaisir :-).
Il est dommage que je n'ai pas lu le quatrième de couverture... je ne les lis presque jamais. J' aurais connu l'existence de La Lune seule le sait. Je n'ai pas eu l'impression de rater beaucoup de chose, mais je conseille malgré tout de commencer par ce livre. Dans un genre qui joue avec l'histoire, autant le suivre dans sa chronologie.
Pour finir, La lune n'est pas pour nous a été un plaisir à lire, et une petit remise à jour historique. Les personnages, déjà très marqués par nos connaissances de lecteur, sont réajustés avec finesse, si bien intégrés au récit que l'on pense plus à eux en tant qu' humains, que faits et dates. Pas de grande envolées politiques ou moraliste, l' Histoire se suffisant à elle-même. Une Histoire que les bons auteurs s'amusent à plier, tordre, modifier, sans jamais la changer.
ISBN : 2-915159-15-7
Illustrateur : Manchu
Prix : 18,00 € (Mnémos), 7,20 € (Folio Science-Fiction)
Avis personnel :
Auteur du résumé : Dilvich