Titre de l'ouvrage : Le Voyage de Haviland Tuf (Tuf voyaging)
Sous titre :
Auteur (s) : George R.R. Martin
Éditeur : 1986 ; Mnémos – Icares SF, 2006
Nombre de pages : 380 pages
Mots clés : space opera, autre planètes, extra-terrestre, clonage, pouvoir psy, pouvoir, contrôle des naissances, écologie, morale, dieu
Genre littéraire : SF
Présentation de l'ouvrage :
Résumé :
Loin dans l’univers, une planète est ravagée périodiquement par des épidémies, lors du passage d’un astre appelé « l’étoile de la peste ».
Quelques années plus tard, une équipe de chercheurs, accompagnée d’homme de mains, peux fréquentables, il va sans dire, engage Haviland Tuf pour les amener jusqu’à cette étoile.
Haviland Tuf est un marchand à la personnalité affable, très affable, grand, très grand, entièrement glabre, à la peau crayeuse. A part une curiosité dévorante, son autre passion est les chats.
La découverte que l’équipée va faire va le propulser du rang de marchand malchanceux à celui d’ingénieur écologue. Et provoquer des remous au niveau planétaire. Par commencer sur celle de S’uthlam, ou il va rencontrer Tully Mune, et remplir son premier contrat.
Avis :
Je ne sais pas par quoi commencer. Ode au contrôle des naissances, avertissement contre les sociétés expansionnistes, démonstration comme quoi avoir le pouvoir n’est pas qu’une satisfaction de l’ego, mais aussi une terrible responsabilité. Une excuse aux décisions dictatoriales des pouvoirs responsables devant l’inconséquence de la population. Fable sentencieuse sur les dangers, plus d’une écologie mal pensée, que du clonage ou des manipulations génétiques. En tout cas, critique affable, à l’image de son personnage principal, des sociétés menée par le gain, les religions, ou des habitudes ancestrales. Et n’allez pas croire que son personnage principale, même s’il se retrouve dans la position enviable du pouvoir absolu, plus quelques attributs divins, soit au-delà de tout cela. Il est seulement d’une affabilité inhumaine, basant tout raisonnement sur une logique que l’on pourrait affirmer glaciale, prenant toute créatures comme autant de pièce d’un problème, pas plus. Toutes, même les humains. Et dans une écologie globale, planétaire, ça fait grincer les dents. Oui, cela peu faire froid dans le dos, mais le pire, c’est que l’on fini par être d’accord… être d’accord avec un génocide prémédité, pour le bien commun, par manque d’autres solutions moins injustes, et devant des prévisions encore plus catastrophiques et inévitables, mais laissant le libre arbitre à chacun. Une boule de bile reste dans la gorge à la fin de ce roman, lorsque l’on pense à notre situation actuelle : la pollution qui nous détruit à petit feu, nous et la Terre, les politiques économiques qui font de même, le contrôle des naissance en Chine en cours et violent… une sensation dans la gorge bien désagréable. On en viendrait à espérer la venue d’un Haviland Tuf…
Bon, maintenant, le côté plus léger. La lecture est agréable, facile à suivre. Avec un humour sarcastique, noir tout a fait à propos. Le rappel, la répétition de certains détails au début des six histoires qui constituent ce roman, donnent l’impression que chaque récit a été publié individuellement avant d’être réunies. Tous les personnages sont bien construits, équitablement, même si les deux plus importants restent Haviland Tuf et Tully Mune, sorte de conscience morale et humaine malheureuse, représentante du droit à l’auto – détermination, parce que sans effet, du marchant devenu dieu. Et les chats, bien entendu, seul lien réel entre Tuf et l’humanité.
Un très bon livre, que l’on peut prendre simplement comme un récit de space opera, quelque peu humoristique, ou bien comme je vous l’ai décrit au début de mon avis. Dans tous les cas, un très bon livre de science fiction.
Illustrateur : Caza
ISBN : 2-915159-93-9
ISBN : 978-2-915159-93-6
ISSN :
Traduit de l’américain par Alain Robert
Prix : 22,50 €
Avis personnel :
Auteur du résumé : Dilvich