Titre de l'ouvrage : Minuit
4 (Four past midnight)
Sous titre : Le
Policier des bibliothèque et Le Molosse surgi du soleil
Auteur (s) :
Éditeur : 1990
; Albin Michel, 1991
Nombre de pages : 442
pages
Mots clés : pédophilie,
alcoolisme, vie ouvrière, Amérique profonde, appareil photo
Genre littéraire : Fantastique,
Horreur
Présentation de l'ouvrage :
- Le Policier des bibliothèques
Sous le titre, on peut voir une dédicace qui est « Au personnel
et aux habitués de la bibliothèque publique de Pasadena »,
mais on pourrait tout aussi bien la dédier aux personnes et habitués
de toutes les bibliothèques.
Le roman commence par une note de l’auteur, qui explique comment l’idée
du récit lui est venue, puis on entre dans le vif du sujet. Sam Peebles
est un habitant tout ce qu’il y a de plus commun dans une des petites
villes les plus communes de l’Amérique profonde, Junction city.
Mais Sam Peebles se retrouve à devoir aller remettre les pieds, pour
des recherches, dans la bibliothèque de la ville. Devancé par
des souvenirs enfouis au plus profond de lui, il se retrouve confronté
à l’ambiance stéréotypée (peut être
pas tant que ça, travaillant moi-même en bibliothèque) des
bibliothèques… immense, sombre, silencieuse, temple que l’on
ne peut profaner qu’avec l’autorisation de ses prêtres, les
bibliothécaires. Et celle qui va l’accueillir ne jure pas avec
l’ambiance du lieu. Elle y est parfaitement à sa place. Je laisse
vos souvenirs en faire la description. Vous avez bien dû, un jour ou l’autre
y être confronté… ou vous y serez confrontés.
Mais il n’y a pas encore d’horreur dans tout cela. Elle va pénétrer
doucement, sous forme de souvenirs réels, mais enfermés, cachés,
niés, et sous celle plus fantastique, d’une créature se
nourrissant de la peur de ses victimes.
Donc, un récit pour les bibliothécaires, qui ne seront pas trop
nombreux à se reconnaître dans ces lignes, je l’espère,
et pour ceux qui se sont frottés à eux.
C’est la première fois que je lis un Stephen King (pas seulement
une nouvelle). Et son ton, cru, réel, est assez surprenant. Peut-être
que l’on retrouve cela dans les polars (genre que je ne connais que très
peu). La photographie qu’il fait de l’Amérique que l’on
dit profonde, pourrait être celle de n’importe quelle bourgade française.
Une petite ville où tout le monde se connaît, ou les secrets sont
une gourmandise pour chacun. On retrouvera le même sentiment dans le récit
suivant. D’après l’introduction autobiographie de l’auteur,
une sorte de marque de fabrique King. Dans ce récit il traite sans se
cacher de travers de société comme la pédophilie, l’alcoolisme.
A faire lire aux jeunes, ou ados, rien que pour cela. Cela vaut tous les récits
que j’appelle aussi d’horreur réelle que l’on écrit
pour eux à notre époque.
Avis
- Le Molosse surgi du soleil
Précédé lui aussi d’une note sur le récit
de l’auteur,
Kevin reçoit pour son anniversaire un superbe polaroïd, un Soleil
660. Voilà un début plein de la joie du cadeau voulu, tant espéré
d’un enfant. Mais lorsque l’appareil s’obstine à ne
vouloir prendre, encore et encore, que la même photographie, celle d’un
chien noir, devant une barrière, rien ne va plus.
Et ce n’est pas l’aide demandée à l’usurier,
le prêteur sur gage local qui va arranger les choses, pour personne.
Petite passe d’armes entre Kevin et son père, entre possibilité
de l’irréel et conformisme, pragmatisme, la volonté que
tout soit raisonnable. Mais aussi rapprochement entre le fils et le père.
Donc encore une fois, Stephen King profite de l’écriture de ces
lignes pour parler d’une petite ville américaine. Castle Rock.
Sur fond d’histoire fantastique, la vie ouvrière, une petite touche
de xénophobie, celle que l’on retrouve partout où l’on
n’a jamais vu un noir, un arabe, mais que l’on « sait »
être représentant de tous les maux de la terre, peur de l’étranger.
L’idée est intéressante, idée que je ne dévoilerais
pas, même pas un peu. A lire.
Avis
Prix : 21,80
€
Avis personnel :
Auteur du résumé : dilvich