Titre de l'ouvrage : La
Tour du diable
Sous titre :
Auteur (s) : Mark
Sumner
Éditeur : L'Atalante
Nombre de pages : 407
pages
Mots clés : pouvoir,
1870, Custer, Quantrill, Amérique, uchronie
Genre littéraire : Western
fantastique
Présentation de l'ouvrage :
En 1870, dans le Wyoming l’Amérique
ne se remet pas de la façon connue par l’histoire de la guerre de
Sécession. La magie est venue y apporter quelques changements pas très
subtils. Les shérifs sont toujours présents, pour protéger
les villes, mais leur dextérité au pistolet n’est plus la
plus importante. Ce sont leurs dons, et la puissance de ceux-ci qui font la différence.
Visionnage, gribouillage, transformateur, gesticulage, braillage, et sûrement
l’un des plus puissants le bavardage. Des créatures pleines de dents
de griffes apparaissent dans des dessins faits sur le sol, des têtes explosent
sous la puissance de cris. On ne respire plus après quelques mouvements
des doigts. La vie des shérifs ne dure que le temps que quelqu’un
de plus puissant vienne les défier, soit pour prendre la ville, soit pour
les remplacer dans leur charge. Les villes ne survivent que grâce à
la présence de leur représentant de la loi. Sitôt un shérif
disparu et non remplacé, la ville se vide, meurt.
Mais à part cela, tout reste normal. Les indiens sont des êtres
auxquels il ne faut pas faire confiance, l’homme noir est en-dessous de
l’indien, qui est à peine au dessus du chien. Et encore, on fait
confiance au chien. Rien que de très normal, en Amérique à
cette époque. Les saloons sont remplis de cow-boys illettrés qui
ne recherchent que prostituées et alcool. L’étranger est
un être louche et dangereux. Les chercheurs d’or et les trappeurs
ne réapparaissent en ville que le temps d’écluser le whisky
de la ville et d’user ses quelques prostituées.
Médecine Rock est l’une de ces villes. Elle a un bon shérif,
solide, qui règle les duels à coup de figurines taillées
dans le bois, mais surtout grâce à son talent de brailleur. Jusqu'à
ce qu’un certain Quantrill y mette fin. Un incident fréquent, pour
un shérif. Mais c’est dans cette ville que Jack Bird habite. Et
il allait devenir assistant du shérif. Même si ce poste veut surtout
dire mourir à la place du shérif. Il ne se connaissait pas de
talent avant que le défunt shérif lui apprenne qu’il était
un bavardeur, comme son père. Il n’a que le temps de fuir, blessé.
C’est le début d’un long périple pour pouvoir retrouver
les quelques habitants de Médecine rock qui ont essayé de l’aider,
chose rare dans les villes, la population acceptant toujours le nouveau shérif.
Il va rencontrer, au milieu d’invocations errantes, d’évocations,
esprits apparus de la multitude de morts de la guerre, des indiens décimés,
des amis. D’abord Bred, un ancien soldat confédéré,
noir, et transformeur. Puis Hatty, une femme mystérieuse aux puissants
talents sur l’élément liquide. Ces deux-là le soigneront,
puis le suivront jusqu’à la fin, jusqu’au combat contre le
général Custer. Custer qui a un rêve, et qui tient à
ce que personne ne se mette sur son chemin.
Un récit que l’on peut dire gore. Ca ne rigole pas, et les descriptions
ne s’embarrassent pas de délicatesse. Les têtes s’arrachent,
les bras sont brisés, des créatures dévorent avec allant
des mesures de chair par ci par là. On immole, puis on dessèche.
Un vrai catalogue de tout ce qui peut faire mal, tuer. Mais ce n’est pas
encore suffisant. C’est avec Custer que l’on découvrira la
vraie puissance… à son avis tout du moins.
Tout en gardant l’ambiance des westerns, la magie s’intègre
sans choquer. On est tout de suite mis dans le bain, dès les premières
pages, puis cela ne s’arrête plus. Pas le temps de se dire que cela
ne correspond pas à un bon vieux western à la John Wayne, bien
que. Une ambiance qui décontenance tout en vous maintenant la tête
sous l’eau, le temps que l’on ne se débatte plus, et que
l’on s’aperçoive que c’est tout a fait vivable. Alors
on suit Jack Bird. De pas trop près, parceque qu’est-ce qu’il
déguste ! Pas cool la dure vie des héros.
Prix : 17,10
€
Avis personnel :
Auteur du résumé : Dilvich