Titre de l'ouvrage : Trois Cœurs, trois lions suivi de Deux regrets
Sous titre :
Auteur (s) : Poul Anderson
Éditeur : 1961, 1976, 1991 ; Le Bélial, 2006
Nombre de pages : 293 pages
Mots clés : chevalier, monde parallèle, temps, chaos/loi, magie, peuple merveilleux, champion
Genre littéraire : Heroic fantasy
Présentation de l'ouvrage :
Résumé :
Trois cœurs, trois lions.
Sorti en 1953 dans une version abrégée dans The Magazine of fantasy and sciences fiction, puis dans sa version complète en 1961, puis en 1986 en français, c’est une traduction révisée qui nous est présentée par Le Bélial.
Holger Dansk est un danois de près de deux mètres, large, puissant. Un physique qui, dans un autre temps, aurait fait de lui un puissant guerrier. Mais, à l’époque du récit, ce n’est pas la forme physique qui compte. Les allemands sont entrain d’envahir l’Europe, et son pays natal commence à résister à la force destructive nazie. Il quitte l’Amérique où il avait construit sa vie, pour aller participer à la résistance.
Cependant sa présence est requise dans un autre combat, dans un autre temps, une autre Terre. C’est en chevalier qu’il va poursuivre son combat contre le Chaos… tout compte fait son physique, mais aussi les acquis technologiques de son temps, vont lui être utile.
Avis :
Ma lecture précédente était le Maître du temps, de Louise Cooper, que je trouvais daté, et dont j’avais excusé le peu d’attrait par ses 20 ans d’ancienneté. Une excuse minimisée par Trois cœurs, trois lions, un oeuvre écrite il y a 53 ans, et très loin d’être inintéressante. Pourtant, on retrouve tout ce qui a donné à’Elric sa qualité. Normal. On pourrait presque croire que Michael Moorcock a fait un plagiat de ce roman de Poul Anderson.
On y retrouve la notion de héros éternel, appelé, mandé comme champion dans le combat du chaos contre le mal, parcourrant les mondes et le temps, accompagné, comme pour Corum d’un ami pris dans les même rets du destin, ou de forces inhumaines. Et Corum a été écrit 18 ans plus tard. Mais bon, comme Michael Moorcock avoue que « Poul Anderson était l’une des ses plus grandes inspirations en matière de Fantasy » dixit le quatrième de couverture, je pardonne à cet immense auteur ;-) .
Donc, Holger Dansk est un héros éternel, et il combat dans le camp de la loi contre le Chaos. Là s’arrête la comparaison avec Elric, ou Corum. Trois cœurs, trois lions est un roman entre fantasy et Sciences fiction, ou le héros mets à profit les connaissances de son monde régit par la technologique, pour combattre dragon et fées. Et pour autant, on ne perds jamais de vu que l’on est dans un monde de magie, de fantasy : nains, enfant-cygne, troll, obscurantisme, tout est là pour nous le rappeler.
Le roman se lit très bien, l’action est menée tambour battant. Les relations entre les personnages font parties intégrantes du récit, l’auteur glissant peur, amour, jalousie, amitié dans chaque instant de repos épique. On y retrouve l’ambiance des légendes d’Arthur, mêlé à celle des champions nordiques : grandeur d’âme et combat épique. Le petit décalage introduit avec le langage actuel du héros est justement dosé.
Un très bon roman de fantasy qui n’a en rien vieilli.
Résumés :
Deux regrets sont en fait deux nouvelles basées sur l’existence d’une Auberge itinérante, aussi bien dans l’espace que dans le temps, Le Vieux Phénix. Elle est un lieu de rencontre pour certaines personnes choisies par ses aubergistes dans des temps et des mondes différents. C’est un lieu de discussions, de retrouvailles, de partage, ou de repos, où Karl Marx côtoie François Villon, où Héloïse et Abélard, même après leur mort, peuvent enfin s’aimer, le temps d’une nuit. Il y a des règles précises mais aucun ne voudraient y déroger, de peur de perdre la possibilité d’ y venir. Un lieu où l’on paye en discussion, en histoires ou en récits. Un lieu aussi où Poul Anderson se fait croiser ses différents héros. Mais pas dans les deux nouvelles qui nous sont offertes.
L’Auberge hors du temps (House Rule), nous présente le « Vieux Phénix » et un de ses convives, que je crois comprendre récurent aux nouvelles des cette auberge. Puis La Ballade des perdants (Losers’ night), soirée spéciale pour personnages historiques ayant ou entrain de perdre plus qu’ils n’auront donné ou gagné.
Au sujet du livre lui-même, il s’ouvre sur un court avant-propos intéressant de Jean-Danièle Bréque, traducteur des trois récits. Ce serait dommage d’en faire l’impasse
Illustrateur : Jean-Sébastien Rossbach
ISBN : 2-84344-075-0
Traducteur : Jean-Danièle Brèque
Prix : 20,00 €
Avis personnel :
Auteur du résumé : Dilvich