Titre de l'ouvrage : Un Chapeau du ciel (A Hat full of sky)
Sous titre : Un Roman du Disque-monde
Auteur (s) : Terry Pratchett
Éditeur : 2004, L’Atalante, 2007
Nombre de pages : 357 pages
Mots clés : sorcière, Cheval blanc d’Uffington, monde parallèle, rêves, peurs, petit peuple, souhait
Genre littéraire : heroic fantasy humoristique
Présentation de l'ouvrage :
Résumé :
Suite des " Les Ch'tits Hommes libres" (non, mentionner le titre du récit précédent n’est pas fait pour augmenter les statistiques de mon site ;-), même s’il pourrait y avoir confusion avec le plus grand succès du cinéma français en 2008…là j’abuse, lol ). Thiphaine Patraque, comme les jeunes filles de son âge (onze ans.. oui, je sais, cela n’est plus censé se faire à notre époque, mais c’est de la fantasy, évidemment sur dans notre monde, ça n’existe plus…), va se placer dans une maison pour apprendre le monde, enfin un autre monde que sa bergerie et ses fromages. a, c’est pour les parents.
Mais pour elle et Miss Tique, c’est une tout autre vérité. Il est vrai que pour une petite fille qui, à neuf ans, a fait fuir la reine des fées à coups de poêle à frire, une éducation normale n’est peut-être pas la plus indiquée. Surtout si Mémé Ciredutemps a décidé qu’elle était une sorcière jusqu’au bout des bottines. Alors Thiphaine va quitter son pays de Causse, non pour aller à la ville, mais chez une autre sorcière, une des montagnes, Mademoiselle Niveau.
Elle va être accompagnée, pour sa protection, par les Ch’tits Hommes libres (voir plus haut), et par une créature sans âge, sans consistance, sans cerveau… sans rien… mais plus dangereuse que tout ce qui a existé jusqu'à maintenant. Un rucheur…
Avis :
Je ne connais pas Monsieur Terry Pratchett, mais s’il est ne serait-ce que la moitié de l’humaniste qu’il paraît être, s’il ne regarde que la moitié du monde et la moitié des gens qui le côtoient comme il parait le paraît le faire, qu’il est aussi sensible et ironique que je le perçois moi-même, et que c’est tout cela que l’on retrouve dans ses livres, alors il reste, depuis les premiers livres des annales que j’ai lus un auteur de mon cœur. Mais sis en fait, il ouvre ses yeux, ses oreilles entièrement, qu’il est aussi entier qu’il semble l’être, alors oui, cela explique pourquoi je continue à rire et à pleurer dans une même phrase lorsque je m’immerge dans ses livres. Bon, fin de la déclaration d’amour, au boulot J
D’abord, un petit panorama des personnages connus que nous allons rencontrer. Thiphaine Patraque, les Ch’tit hommes libres (Nac Mac Feegle), Mémé Ciredutemps, La Mort (rapide, passage, mais responsable d’un possible grand sourire).
Pour le sujet, même si ce n’est pas un véritable thème comme [dans presque chaque volume des annales], les volumes des annales, je pencherais quand même pour les peurs, mais vraiment en demi-ton. Il faudrait aussi parler de conflit de générations (Ces anciens qui ne savent pas évoluer, ces petits jeunes qui veulent tout, tout de suite, et ne connaissent rien..)
Cependant, le contenu du livre se suffit à lui seul, par son rythme, par les sentiments de ses nombreux personnages qui se confrontent, se frottent à la toile émeri, les personnalités s’imbriquent, s’affrontent, s’accordent.
« Un Chapeau de ciel » nous donne un aperçu des annales, mais aussi de tout ce qui fait l’esprit, l’écriture de Terry Pratchett, servi par son traducteur hors pair, Patrick Couton. Une écriture, un récit qui jongle avec le rire, les rêves d’enfants et les réalités toujours vraies, souvent dures de la vie, que ce soit au premier degré,… au deuxième ou …au troisième. (voir page 69)
Pour lire Terry Pratchett, je crois qu’il faut se laisser aller. Ne pas chercher à deviner, nous ne sommes pas dans un polar, mais suivre le récit, ne pas chercher à le devancer, se laisser immerger, pour laisser remonter ce qui faisait de nous des enfants… et là, le second degré peut faire effet, frapper, faire réfléchir, faire fléchir. Cependant, si on a la (mal)chance d’avoir le fameux troisième degré, d’être en même temps ce chevalier, ce pompier, cette infirmière enfant (désolé pour les clichés ;-) ), mais aussi de regarder le monde en face, alors un auteur comme Terry Pratchett prend toute son envergue.
Bonne lecture à tous, quel que soit votre degré de réflexion.
« Des larmes coulaient sur la figure de Rudmaet Ch’tit Guillou tandis qu’il jouait les Roses du pic Hardi, la chanson la plus triste du monde. Elle parlait du pays, des mères, du bonheur du temps passé et des visages disparus. Les Feegle se lâchèrent et se fixèrent les pieds tandis que les notes mélancoliques sinuaient autour d’eux, évoquaient la trahison, la félonie, les promesses non tenues… »
Illustrateur : Paul Kidby
ISBN : 978-2-84772-388-1
Traducteur : Patrick Couton
Prix : 16,00 €
Avis personnel :
Auteur du résumé : dilvich