Titre de l'ouvrage : Un
Monde qui n’a peut-être jamais existé
Sous titre : L'Élu,
vol. 1
Auteur (s) : Geneviève
Guymont
Éditeur : Auto-édité
: Fantasy
Nombre de pages : 272
pages
Mots clés : dragon,
magie, autre monde, quête initiatique
Genre littéraire : Fantasy
Présentation de l'ouvrage :
Alléodad est un jeune fermier. En
fait, un Istern, classe sociale chez les humains dont la deuxième est les
Télian. Les uns restent tranquilles au village, fermiers, artisans, commerçants,
les autres sont chevaliers, protecteurs des villages, mais aussi grands aventuriers.
Mais le jeune homme n’a pas la mentalité d’un Istern, et
ne rêve que d’aventures. Armé d’une épée
fabuleuse, il va rapidement se retrouver en compagnie de Dragons, d’une
Mystics (sorte d’elfe) et de trois véritables chevaliers Télian,
à la tête d’une expédition pour sauver le monde humain.
Avis :
Bon… C’est un premier roman. Je l’avoue tout de suite, les
premiers avis que j’ai eus ne sont pas très positifs, c’est
pour cela que je n’ai lu aucune critique dessus avant de le lire. Voilà,
voilà. Comme quoi, je suis un modèle d’objectivité
?
Pas mal de bonnes idées. Le récit arrive à se tenir, même
s’il se marche un peu dessus, par quelques invraisemblances, qui apparaissent
au héros lui-même, et qui finit par se poser la fameuse question
existentielle « mais pourquoi moi ! ».
Le monde est pas mal conçu, mais vraiment trop succinct. En fait, il
y a beaucoup de choses, de peuples, de races, mais tout va trop vite. Un problème
de dosage entre action, description des personnages et du monde qui fait que
tout est survolé. On pourrait croire que c’est un récit
dirigé enfants / ados (avec ses références « quête
initiatique », « découverte de l’amour »…)
mais écrit vraiment trop simplement. Dommage.
Après un petit tour sur le site de l’auteur(e) http://mondefantasy.site.voila.fr/
, j’ai vu pas mal de remarques au sujet de la couverture. Pour un autoédité,
je n’ai pas été choqué, mais je suis d’accord
sur le fait que c’est un livre qui a peu de chances d’être
remarqué sur une étagère. Mais ce n’est pas l’habit
qui fait le moine, alors, revenons à l’essentiel, le contenu.
Le langage. Je n’ai rien contre l’introduction de langage parlé
actuel dans la fantasy. Mais dans un monde aussi marqué temporellement,
même si l’auteur(e) s’en défend sur son forum, cela
tombe vraiment comme un cheveu sur la soupe. Si bien que l’utilisation
de « ouïr» à un autre passage du texte m’a gêné
tout autant. À chaque fois, cela m’a expulsé du récit.
D’autres auteurs (Glen
Cook dans certains volumes de la Compagnie noire par exemple) ont déjà
utilisé cette particularité, mais avec plus de réussite.
Mais je rappelle que c’est un premier roman.
Le langage inventé, terriblement lourd de devoir lire la traduction derrière
chaque intervention, ce qui gâche l’effet dépaysant. Et pourquoi
traduire la langue des Asts, mais pas le poème… écrit en
anglais ???
Par contre, même si on n’échappe pas aux histoires d’amour
(même entre dragons !!), qui font partie intégrante de l’heroic
fantasy, il n’y a pas trop de sentimentalisme. Lorsque les personnages
se font blesser, tuer, il n’y a pas de voile pudique à la Walt
Disney dessus. C’est pas mal. Certaines langues mal pensantes (allez,
j’avoue, j’y ai pensé aussi) pourraient dire que c’est
aussi à cause du traitement hâtif du récit qu’il n’y
a pas d’épanchement. Mais je n’ai pas vraiment l’impression
que c’est le genre de Geneviève Guymont. Un bon point à
confirmer.
Pour résumer, un premier volume qui pose le monde qui n’a peut-être
jamais existé. Une lecture pas déplaisante, avec de bonnes idées,
mais qui manque de finesse, de maturité peut-être. Un récit
qui demanderait vraiment un peu plus de temps, de développement. Mais
qui ne manque pas de bonne volonté. Alors bonne continuation.
Prix : 12,00
€
Avis personnel : {avis}
Auteur du résumé : Dilvich