Titre de l'ouvrage : Va-t-en-guerre
Sous titre : Les
Annales du Disque-monde, vol. 21
Auteur (s) : Terry
Pratchett
Éditeur : L'Atalante,
2003
Nombre de pages : 444
pages
Mots clés : Guerre,
racisme, patriotisme, antisémitisme, croisade, assassinat de John Kennedy,
police, politique, pouvoir
Genre littéraire : Fantasy
Présentation de l'ouvrage :
Une île apparaît à mi-chemin
des deux continents, de deux territoires, de deux pouvoirs, de deux peuples. A
qui va-t-elle appartenir ? Au plus fort, ou au plus intelligent…
LE livre à lire à notre époque troublée de destruction
sauvage, de délires religieux et économiques, tous ces ingrédients
d’une « bonne guerre ». Il semblerait que cela soit une coïncidence
que la sortie de ce volume en France et la guerre d’Irak. Il est paru
dans la langue en 1997, mais il y a toujours une guerre sur notre beau monde.
En tout cas, prenez quelques doses de démonstration chez les Guignols
de canal + sur le sujet, puis lisez ce livre. Comprenez-le, amusez- vous, riez
par à-coups, en plein milieu de la nuit, dans votre lit, au boulot pendant
votre pause, dans le métro, mais lisez-le. 444 pages pour montrer la
bêtise humaine et sa mesquinerie qui nous mène à la guerre.
Elle est encore loin de nos portes, et pourtant si proche, car nous sommes tous
comme ces gens d’Ankh-Morpork, comme tous ceux d’Al-khali. La première
pourrait être n’importe quelle ville d’Occident, l’autre
n’importe quelle ville d’Orient. La guerre, bien que, comme tout
à chacun, nous soyions de gentilles personnes, civilisées, mais
humaines, peut naître à nos portes. Terry Pratchett le montre,
le démontre, avec humour certes, et on s’amuse, on sourit et on
rit. Mais à terme, on y repense, si l’on n’a pas été
assez honnête avec soi-même pendant la lecture pour se voir dans
des personnages qui ne sont pas si caricaturaux, tout bien réfléchi,
c’est que tout est foutu.
C’est avec presque tous les acteurs des derniers livres de la série
que se fait ce récit. Mais ne cherchez pas Rincevent (qu’est-ce
qu’il devient celui-là, monsieur Pratchett ?), ou mémé
Ciredutemps, les grands absents de ce volume. Mais rajoutez un Leonard de Vinci,
chercheur, inventeur qui voit détourner ses trouvailles pour un usage
guerrier, un personnage inquiétant de type arabe, des pseudo berbères
et vous avez un casting de folie pour une histoire digne des meilleurs volume
de la série.
Ce n’est pas le but de l’auteur que de nous mettre le nez «
dedans », bien que des fois j’en doute. Mais ce n’est pas
un mal. On a le plaisir d’une lecture onctueuse, avec de la réflexion
en prime. Que demander de mieux. La fantasy a une image si médiocre dans
la littérature que ce livre, qui pour moi vaut tous les livres de géopolitique
ou de philosophie, ne sera jamais étudié à l’école,
au lycée… et pourtant sous le vernis de la fantasy, on trouve,
d’une façon simple, tout ce qui, s’il était compris,
pourrait changer… non, j’arrête, je suis entrain d’
« utopiser ».
En tout cas, le plaisir est intact, le rire reste possible, malgré les
circonstances, et c’est là que l’on voit la force de l’écrivain
et de son traducteur. Merci à eux.
Prix : 18,89
€
Avis personnel :
Auteur du résumé : Dilvich